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Telle une sentinelle, la tour-clocher romane de l'ancien aître fortifié d'Arnaville, porte d'entrée de la vallée du Rupt-de-Mad, surveille la Moselle. Vue prise entre Arry et Vittonville. (Août 2016)
Né dans les Côtes de Meuse, au nord de Commercy, le Rupt de Mad, qui s'écoule sur une longueur de 55 km, est un affluent de la rive gauche de la Moselle. (Cliché mars 2012)
Village frontière du duché de Lorraine, les biens appartenant à deux réformés habitants de Metz, donc sujets français, furent confisqués à Arnaville en 1669 sur ordre du duc de Lorraine Charles IV. (Cliché juillet 2014)
La première des trois pages qui relatent l'élection du maire et des syndics qui se déroula le 14 janvier 1673 sous la supervision du prévôt et capitaine de Prény, Nicolas Fournier. À l'issue de ce scrutin, l'assemblée des habitants d'Arnaville choisit comme maire Estienne Bazaille en remplacement de Jacques Anthoine. Le nouveau maire reçut pour adjoint de justice Estienne Valtos et Demange Estienne. Ces derniers étaient désormais chargés de faire respecter les coutumes de la communauté lorraine d'Arnaville et d'en défendre les intérêts. (A.D.M.-M. B 856 n°34)
Ce graphique en dents de scie est caractéristique de cette période marquée par de graves crises économiques et démographiques.
La communauté villageoise d'Arnaville se distinguait par un nombre supérieur de naissances féminines. En effet, si de 1674 à 1700, nous dénombrons 358 naissances masculines, nous en comptons 370 pour les filles. En général, les données nous fournissent des informations inversées.
Pendant cette période qui court de 1674 à 1700, la natalité était plus importante en automne et en hiver et connaissait un ralentissement au printemps et en été.
Comme nous le montre ce graphique, le taux de mortalité pouvait fortement varier d'une année à l'autre. Ainsi, en 1689, nous comptons 11 décès alors qu'en 1690 nous en dénombrons 36. En fait, pour se donner une idée exacte de l'importance de la mortalité lors de cette période à Arnaville, nous sommes obligés de calculer une moyenne des décès par année en sachant que de 1674 à 1700, il y a 430 trépas ce qui correspond à 15,9 décès par an. Avec une telle moyenne, nous arrivons à un taux de mortalité de 26,5‰ ce qui est bien inférieur aux taux que nous retrouvons dans les campagnes françaises à cette époque.
Lors de cette période, les habitants d'Arnaville trépassaient surtout en hiver, avec 123 décès, et en automne qui comptait 114 décès. Le printemps avec 95 trépas et l'été, 97, étaient plus calmes. Ainsi la majorité des disparitions se déroulait de septembre à avril, le mois de mars étant le plus meurtrier puisqu'il comptait 50 décès pour cette période. Juin et juillet, avec respectivement 22 et 20 décès, étaient plus sereins.
Implantée à Arnaville à l'époque gallo-romaine, la vigne couvrait une surface de 150 hectares en 1820. Elle donnait alors l'un des meilleurs crus de Meurthe-et-Moselle. L'invasion du phylloxéra, insecte originaire de l'Est des États-Unis apparu en France dans les années 1860, entraina le déclin du vignoble local. En 1892, les houblonnières et la vigne ne couvraient déjà plus qu'une surface de cent hectares.
Depuis le traité de Francfort signé le 10 mai 1871 entre la France et l'Empire allemand, une frontière séparait les villages d'Arnaville et de Novéant-sur-Moselle. Celle-ci était très surveillée, que ce soit par les douaniers ou les gendarmes, beaucoup de délinquants profitant de cette situation pour faire des affaires pas très légales. Les relations étant tendues entre les deux États, il y eut bien des incidents, le plus connu étant l'affaire Schnaebelé, du nom du commissaire piégé et arrêté le 20 avril 1887 par les Allemands qui l'accusaient d'espionnage. Une grave crise diplomatique en résulta, chauffant les esprits des plus belliqueux. Finalement, le chancelier Otto von Bismarck, ne souhaitant pas un nouveau conflit avec la France, ordonnera le renvoi dans son pays de Schnaebelé le 30 avril 1887.
Mise en scène d'un incident de frontière au début du XXème siècle alors qu'Arnaville était un village frontière depuis l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871.
L'entrée de la Grande rue en venant de Novéant-sur-Moselle. (Cliché mars 2012)
Vue de la Grande rue photographiée en mars 2012 avec en arrière-fond la côte d'Arry.
L'école des filles du village fut détruite par un incendie provoqué par un bombardement le 11 février 1917.
En 1888, la commune achetait la maison de la famille Van den Broeck pour en faire une école de filles. Détruite par un incendie provoqué par un bombardement pendant la première guerre mondiale, le bâtiment fut rasé et remplacé par celui de l'école actuelle. (Cliché mars 2012)
De tous les aîtres fortifiés de la vallée du Rupt-de-Mad, Arnaville est celui qui souffrit le plus lors de la guerre de Trente ans. Ainsi, en 1635, les troupes du maréchal de La Force pillaient et saccageaient la localité avant de mettre le siège devant l'aître où s'étaient réfugiés les habitants. Français et Lorrains croisèrent le fer dans des combats meurtriers. Les Arnavillois s'étant rendus, les Français les obligèrent à abattre les fortifications de l'aître. (Cliché juin 2020)
Au sommet du calvaire de la rue du Pallon, nous pouvons apercevoir un Christ en croix entouré de la Vierge et de Saint Jean. Au pied de la croix, Sainte Madeleine à genoux. En-dessous, une coquille de Saint Jacques domine un chapiteau sous lequel s'enroule un laurier autour du fût. La coquille de Saint-Jacques indique qu'Arnaville se trouvait sur un chemin emprunté par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle reliant Trèves à Vézelay.
En 1881, trente personnes divisées en onze ménages habitaient les huit maisons de la rue de Flavigny. En 1886, elle n'était plus habitée que par 25 personnes. Mais dix nouvelles têtes avaient fait leur apparition dans cette voie reliant la rue du Pallon à celle des Juifs. (Cliché février 2019)
La chapelle du Pallon, dédiée à Notre-Dame du Mont Carmel, fut construite dans un style gothique au XVème siècle. Sa nef fut agrandie au début du XVIIIème siècle afin d'accueillir la population grandissante du Pallon. (Cliché mars 2012)
Au centre, adossée à la chapelle du Pallon, Notre-Dame-du-Mont-Carmel, la pierre tombale d'Antoine Collignon, sergent d'infanterie, nommé chevalier de la Légion d'honneur le 17 mars 1815 par Napoléon Ier. Antoine Collignon était né le 30 novembre 1772, à cinq heures du matin, dans le foyer de Christophe Collignon et Madeleine Boudas.
Le fronton de la pierre tombale d'Antoine Collignon porte l'inscription : "Voilà encore un de mes braves".
Sur la plaque funéraire de la tombe d'Antoine Collignon, nous pouvons lire : "A la mémoire d'Antoine COLLIGNON Chevalier de la Légion d'honneur époux de Suzanne Humbert _ 23 ans de glorieux services dans les mémorables campagnes de 1794 à 1815 lui ont mérité l'insigne des braves honoré de l'estime et de l'affection publique il mourut en chrétien le 2 aout 1845 à l'age de 72 ans".
Plaque de bronze que l'on peut apercevoir sur l'imposante tombe de la famille Harang dédiée à Pierre Marchal né le 9 février 1888 à Lunéville: "A la mémoire du Lieutenant Pierre Marchal chevalier de la Légion d'Honneur du 160 régiment d'infanterie tombé à l'ennemi à Fricourt (Somme) le 4 octobre 1914 à l'âge de 26 ans Le 4 octobre 1914 à Fricourt a vigoureusement entrainé ses hommes à deux reprises contre des maisons crénelées et barricadées ; a été mortellement blessé en cherchant à reprendre encore son attaque Citation à l'ordre de l'armée." (Cliché mars 2012)
Cette plaque mortuaire, que nous pouvons découvrir à l'intérieur du monument funéraire de la famille Benoit-Étienne, est dédiée à Alphonse Théophile Étienne, né le 11 décembre 1876 à Arnaville, lieutenant au 168ème régiment d'infanterie. Blessé lors d'une offensive hardie le 11 septembre 1914 au cours de la bataille de Champenoux, il décéda le 9 octobre 1914, des suites de ses blessures, à l'hôpital militaire de Nancy. Il fut promu capitaine, décoré de la croix de guerre et intronisé chevalier de la Légion d'honneur. (Cliché mars 2012).
Pendant des siècles, la chapelle Notre-Dame du Mont Carmel fut utilisée pour obtenir des répits. La Vierge était alors implorée afin de ramener à la vie, pour un court instant, des enfants mort-nés dans le but de les baptiser et de leur éviter d'errer dans les limbes. Au début du XIXème siècle, des mères y venaient encore avec leurs enfants malades ou infirmes afin d'obtenir leur guérison. (Cliché mars 2012)
Cette stèle funéraire encastrée dans la façade sud de la chapelle du Pallon est dédiée à Marie Barbe Camen née à Arnaville le 1er avril 1771, à neuf heures du matin, dans le foyer du maçon Nicolas Camen et de Marie Anne Le Roy. La jeune femme décéda le 1er floréal de l'an V (20 avril 1797), jour de la rose dans le calendrier républicain, en son domicile, à onze heures du soir. (Cliché mars 2012)
Au bas de cette stèle funéraire nous pouvons lire l'inscription: "jcy devant git le corps de Marie B. Camen decede le 19 avril 1797. Age de 26 ans. La vierge cidessus et erige par Nicolas Camen Et Marie Anne Le Roy sa femme lan 1804". La consultation des registres paroissiaux d'Arnaville nous permet de constater que la jeune femme était en fait décédée le 20 avril 1797. (Cliché mars 2012)
Erigé en l'honneur de militaires alliés morts pendant la guerre de 1914-18 à Arnaville ou dans ses environs, ce monument de forme circulaire porte en son centre une colonne surmontée d'une grenade. Sept militaires alliés furent inhumés à cet endroit alors que le village était occupé par les Allemands : un Belge à l'identité inconnue, cinq prisonniers de guerre roumains et le caporal français Marcel Pierre Abelés qui aurait été abattu le 25 septembre 1918 à Bayonville par Rudolf Fusch. Tous les ans, lors de la célébration de l'armistice du 11 novembre 1918, est lu devant ce monument, fleuri d'une gerbe, le discours rédigé par le ministre des anciens combattants.
Sous ces pierres tombales reposent les corps de Thomas L. Myring, âgé de 19 ans, et de T.H. Laing, âgé de 21 ans, aviateurs britanniques de la Royal Air Force, abattus dans l'après-midi du vendredi 30 août 1918 par la défense anti-aérienne allemande. Leur avion s'écrasa dans un pré situé près de la Moselle. Ils furent inhumés le lendemain après-midi en présence des habitants d'Arnaville et des Allemands qui leur rendirent les honneurs militaires.
Né le 2 mars 1889 à Arnaville, Étienne Bonhomme, douanier avant le conflit, fut intégré au 355e régiment d'infanterie en tant que soldat de 2e classe lors de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France le 3 août 1914. Il trouva la mort le 23 août 1918 à la Chaussée-Braut, dans l'Aisne, tué à l'ennemi lors de combats éprouvants. (Cliché mars 2012)
Le monument funéraire de Napoléon Henry, né en 1805 à Namur, ville belge alors préfecture du département français de Sambre-et-Meuse. Après avoir reçu son diplôme d'officier de santé du jury médical de la Meurthe, il s'installa en 1833 à Arnaville où il devint rapidement le médecin du canton, estimé et admiré de ses concitoyens auxquels il se dévoua corps et âme. Le 5 février 1861, alors qu'il était encore en pleine activité, sa femme le retrouva, à six heures du matin, mort dans son lit. (Cliché juillet 2018)
"Pont-à-mousson et ses environs", est un ouvrage de l'érudit Napoléon Henry publié en 1839. Dans cette étude historique s'intercalent des passages mettant en évidence les connaissances étendues de cet auteur en matière d'économie et de sciences. Cet ouvrage fut vendu 2,50 francs, la recette étant reversée au profit de bonnes oeuvres en faveur des pauvres.
Né à Eulmont le 27 janvier 1775, Nicolas Joseph Gillard rejoignit l'armée le 1er septembre 1793. Simple soldat, il participa de 1793 à 1801 à toutes les campagnes menées par l'armée du Rhin puis par l'armée d'Helvétie. Rescapé de la campagne de Russie où il fut blessé d'un coup de feu à la tête, ce capitaine du 37ème régiment d'infanterie fut honoré du grade de chevalier de la Légion d'honneur le 19 novembre 1813. Retiré à Arnaville, il y décéda le 26 juin 1849. (Cliché mars 2012)