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Sur ce cliché datant du 11 novembre 1924, nous découvrons l'église Saint-Pierre reconstruite en 1923-1924 à la suite de sa destruction par l'explosion d'un fourneau de mine allemand en novembre 1918. Les travaux coutèrent 532 450,32 francs, somme entièrement couverte par l'argent des dommages de guerre imposés à l'Allemagne. Ils furent menés, à partir du plan dressé par l'architecte André, par les entrepreneurs Bugey et Vielhomme. Le 11 novembre 1924, la nouvelle église Saint-Pierre était bénie par Monseigneur Hippolyte-Marie de La Celle, évêque de Nancy et de Toul, en présence de plus de mille personnes.
L'église Saint-Pierre conserve une statue de Vierge à l'enfant datant du XVe siècle. Miraculeusement sortie indemne de la destruction de l'église en 1918, elle est caractéristique des Vierges à l'enfant lorraines. Cette sculpture représente Marie tenant Jésus sur son bras gauche, position provoquant un déhanchement de la sainte accentué par les plis de son vêtement. Placée sur l'autel se trouvant à gauche du choeur, elle a été classée aux Monuments historiques, à titre d'objet protégé, le 5 décembre 1908. (Cliché décembre 2017)
Jean-Baptiste Hocquart, né le 17 octobre 1789 à Prény, fut incorporé comme fusilier au 95e régiment d'infanterie de ligne et prit la route de l'Espagne en 1808. Dès le commencement de ce conflit, il participa aux opérations militaires au sein de la 2e compagnie du 2e bataillon de son régiment. Ainsi, le 31 octobre 1808, nous le retrouvons à l'attaque prématurée de Durango. Les 10 et 11 novembre, c'est la furieuse bataille d'Espinosa se soldant par la retraite héroïque de 10 000 survivants espagnols à travers les montagnes de Cantabrie. Jean-Baptiste Hocquart aurait-il été blessé au cours de ces journées de combats et de poursuites ? Ce qui est sûr, c'est que le 19 novembre 1808, il était admis à l'hôpital ambulant de la place de la Reynoja. Il y décéda le 23 novembre 1808, rongé par la fièvre. Son acte de décès fut envoyé de Palautia par le commissaire des guerres, Chrestien, chargé de la police de cet hôpital. Il n'arriva en mairie de Prény que le 19 mars 1812. (A.D.M.M. : 5 Mi 434/12)
Le 4 décembre 1813, un courrier signé du comte de Lacépède, grand chancelier de la Légion d'honneur, annonçait au maréchal des logis du 22e régiment de dragons, François Ackermann, né le 18 juillet 1779 à Prény, que l'empereur Napoléon Ier l'avait nommé chevalier de la Légion d'honneur. Cette distinction récompensait une belle carrière militaire commencée en 1801. En effet, ce fils d'un vigneron de Prény avait combattu à Ulm et occupé Vienne avant de participer, le 2 décembre 1805, à la bataille d'Austerlitz. Puis, le 14 octobre 1806, ce fut Iéna et, le 8 février 1807, Eylau. De 1808 à 1812, il enchaîna les batailles dans la péninsule ibérique. Suivirent les batailles de Leipzig du 16 au 19 octobre 1813 et Hanau, le 31 octobre 1813. Après avoir brillamment combattu lors de la campagne de France, François Ackermann ne participa pas aux Cent-jours. Devenu garde-forestier, il s'éteignit dans son village natal, la veille de noël, le 24 décembre 1837. (Document Archives nationales ; Base Léonore ; LH/5/68)
La cérémonie d'inauguration du monument aux morts se déroula le dimanche 23 mai 1926. Elle commença par un service religieux célébré par l'abbé Guillaume, curé de Prény et de Pagny-sur-Moselle, et l'abbé Cordier, curé d'Abbéville, dans une église pavoisée et emplie par la foule. Tout le conseil municipal de Prény, mené par son maire, Félix Bazaille, était présent ainsi que Théophile Maclot, maire de Prény de 1900 à 1925, le sénateur Louis Michel, le maire de Pagny-sur-Moselle Théophile Brichon et l'architecte André. Une réception à la mairie avec vin d'honneur suivit. Puis ce fut le déjeuner intime au presbytère auquel s'étaient joints le député Louis Marin et Monsieur Carau représentant le préfet empêché. La bénédiction du monument aux morts, accompagnée de quelques discours, clôtura cette inauguration. (Cliché mai 2017)
Érigé en 1926 à l'emplacement de l'ancienne école des filles détruite par les Allemands à la fin de l'année 1918, le monument aux morts est une oeuvre des frères Camille et Edmond Mossier, tailleurs de pierre à Prény, réalisée à partir d'une pierre de taille fournie gracieusement par l'entreprise Bugey et Vielhomme et d'un croquis dessiné par l'architecte André. (Cliché mai 2017)
Le monument aux morts érigé en 1926 conserve la mémoire des quinze jeunes hommes du village appelés sous les drapeaux ayant perdu la vie lors de la guerre de 1914-1918. A été ajoutée également une victime civile, Hubert Peltier, propriétaire âgé de 85 ans, tué par un éclat d'obus, lors du bombardement français du 1er avril 1916, alors qu'il était imprudemment sorti sur le palier de sa maison afin de mieux observer les combats. (Cliché mai 2017)
Né le 10 octobre 1891 à Prény dans le foyer de Louis Schmitt, aide rural puis corroyeur, et de Marie Pierre, Charles-Édouard Schmitt fut incorporé au 369e régiment d'infanterie, constitué au début du mois d'août 1914 lors de la mobilisation générale. Caporal à la 4e compagnie de mitrailleuses du 4e bataillon, il prit position le 23 juillet 1917 au C.R. Creute, dans les environs de Braye-en-Laonnois, l'un des points du front du Chemin des Dames. C'est dans ce secteur très actif où les attaques et les coups de main se succédaient, que tomba, le 24 juillet 1917, ce jeune sous-officier de 25 ans et deux de ses mitrailleurs. Sur la photo, prise avant la guerre, il pose dans un uniforme du 167e régiment d'infanterie.
Cet article, paru dans la presse le mardi 12 novembre 2002, revenait sur la célébration du 11 novembre pour laquelle les sociétés patriotiques de Pagny-sur-Moselle s'étaient données rendez-vous sur la butte de Prény. Après une très belle messe et la bénédiction des drapeaux, des gerbes de fleur ont été déposées devant le monument aux morts avant que Michel Robin soit décoré par Gérard Renauld de la médaille de la Reconnaissance de la Nation pour ses services rendus en Algérie. Un vin d'honneur offert par la municipalité a conclu cette belle cérémonie.
Ce 8 mai 2003, la cérémonie débuta à 10h38 par la sonnerie aux morts. Vingt-six personnes y assistaient ; de gauche à droite : Claude Bazaille (épouse Popielarz), Eric Douet, Manuel Bazaille, Jean-Claude Saint-Georges, Maryvonne Przybyla, Gilles Zanarotti, Gérard Przybyla, ... ... , André Popielarz, madame Focosi, Michel Robin, Albert Focosi, Germain Christal, Philippe Metzelard (accroupi), Gérard Van Meel (de dos). À 10h39, le maire lisait le message du secrétaire d'État aux anciens combattants. À 10h43 avait lieu le dépôt des gerbes de l'Union des Sociétés Patriotiques et de la municipalité au monument aux morts, suivi à 10h44 de l'appel aux morts. À 10h45 retentissait la Marseillaise. À 10h46, le maire invitait l'assistance à prendre part à un pot de l'amitié offert à la salle polyvalente.
Sur le premier cadastre dit "napoléonien" achevé en 1833, nous pouvons remarquer que le bas de l'actuel rue des Remparts, c'est-à-dire la section dominée par la tour des Moynes et la tour de la Charbonnière, portait le nom de rue de la Porte en Bas, faisant référence à l'ancienne porte qui fermait l'entrée sud du vieux bourg. Par la suite, elle devint une partie de la rue principale, puis, dans la seconde moitié du XXe siècle, de la rue des Remparts.
Le 13 rue des Remparts est une maison située un peu en-dessous de l'église. Sur le premier cadastre de Prény, dit napoléonien mais achevé en 1829, cette bâtisse est répertoriée à la cote 811. Elle était alors la propriété de Nicolas Ackermann. La parcelle sise derrière, portant le numéro 812, était alors un jardin. (Cliché octobre 2020)
Bas de l'actuelle rue des Remparts dénommée "Hauptstrasse" c'est-à-dire rue principale par les Allemands qui occupèrent le village du 5 septembre 1914 au 10 novembre 1918.
Sur ce cliché, pris au début du XXe siècle devant le café Jandin, nous pouvons reconnaître le cultivateur- charroyeur Charles Hocquart, né le 17 avril 1849 à Prény, et son épouse Marie-Léonie Padroutte, née le 25 juin 1865 à Prény. Le couple, marié le 19 mars 1890, eut trois enfants : Marie Gabrielle, née en 1891, Charles Alphonse, né en 1893, et Marie Adrienne, née en 1895.
Né le 17 avril 1849 à Prény, Charles Hocquart, cultivateur-charroyeur domicilié à l'actuel 40 rue des Remparts, tenait un cahier de comptes dans lequel il inscrivait toutes les interventions qu'il menait pour rendre service à des petits exploitants moins bien équipés que lui. Dans ce cahier, débuté en 1895, il nota scrupuleusement toutes les réquisitions allemandes dont il fut victime lors de l'occupation de 1914-1918. Celles-ci s'élevèrent à 27 000 francs. Conseiller municipal, il décéda à Prény le 22 janvier 1933.
Le cultivateur et charroyeur Charles Hocquart, né à Prény le 17 avril 1849 dans le foyer du propriétaire-cultivateur François Hocquart et de Thérèse Gérard, décédé le 22 janvier 1933 à Prény, parcourait des kilomètres derrière sa charrue à labourer les champs de son exploitation mais aussi ceux de petits producteurs moins bien équipés. Il suffit de regarder la carte, où les champs des lieux-dits travaillés en 1898 ont été numérotés, pour s'en apercevoir : 1. la Sauhaie 2. Au trou de la Haie 3. Au Champ Laplatte 4. Au Chaufour 5. Sur le Mont 6. Au Champ des Roches 7. Saint-Pierre Bois 8. Au Champ à l'âne 9. La Haie de l'Homme-mort 10. Au Champ Marin 11. En Saint-Helcourt 12. Au Champ Labris.
Les notes rédigées du 31 juillet au 18 août 1914 par le soldat du 160ème régiment d'infanterie, Charles Alphonse Hocquart, né le 3 mai 1893 à Prény et tué le 21 août 1914 lors de la bataille de Morhange. Ce document servit principalement de source à la rédaction de l'article "Mort à la bataille de Morhange" publié en décembre 1998 dans le numéro 72 de Nos Villages lorrains puis en juin 2003 dans la Revue lorraine populaire.
Le carnet militaire d'Alphonse Hocquart dont le corps fut retrouvé sur le champ de bataille de Morhange par des habitants du secteur. Deuxième enfant des trois qu'eut le couple Charles Hocquart, cultivateur à Prény, et Marie Léonie Padroutte, le jeune homme effectuait son service militaire depuis le 1er décembre 1913 lorsque éclata la Première guerre mondiale au début du mois d'août 1914. Il avait été intégré au 160ème régiment d'infanterie appartenant à la 39ème division dénommée la division d'acier. Il fut décoré à titre posthume de la médaille militaire avec la citation : " MORT POUR LA FRANCE le 21 août 1914 des suites de glorieuses blessures reçues à Morhange -- Croix de guerre avec étoile de bronze."
Par arrêté ministériel du 28 mai 1921, la médaille militaire fut attribuée à titre posthume au soldat Charles Alphonse Hocquart, matricule 7933, accompagnée de cette citation :"Brave soldat. Mort pour la France le 21 août 1914 des suites de glorieuses blessures reçues à Morhange. Croix de guerre avec étoile de bronze."
Le chemin du moulin débutait à l'ancienne Porte basse, fermant l'une des issues du villages, pour aboutir à l'ancien moulin banal de Prény. En 1606, ce n'était qu'un simple sentier menant au chemin de Burtrey. Sa largeur était de douze pieds, soit 3,5 mètres. (Cliché mai 2017)
À la fin du mois de février 2020, des bénévoles de l'association pagnotine des Sonneurs de la côte ont procédé à la restauration d'une partie du mur en pierre sèche bordant le sentier de la Côte Coilot.
Le chantier de restauration d'un bout du mur en pierre sèche soutenant le chemin de la Côte Coilot a débuté à la fin de février 2020. Aucune nouvelle pierre n'a été apportée, les Sonneurs de la Côte utilisant les pierres déjà présentes. (Cliché février 2020)
Après un intermède dû au confinement provoqué par la crise de l'épidémie de covid 19, trois bénévoles de l'association pagnotine des Sonneurs de la côte sont venus achever, à la fin du mois de mai, la restauration du mur en pierre sèche bordant le sentier de la Côte Coilot. (Cliché mai 2020)
En juin 2019, un groupe de marcheurs transita par ce coin pittoresque de Prény, la côte Coilot, reliant la rue des Trois Maisons au château. Le nom de cette côte a été écrit "Coirot" sur le cadastre par le fonctionnaire qui, troublé par l'accent local, n'a pas bien compris ce qu'on lui disait. En fait les locaux l'appellent Coilot. Ce nom de lieu-dit s'écrivait côte Callot au XVIe siècle. Elle devrait son nom à un personnage ayant autrefois fréquenté ce secteur.
Cet extrait du cadastre de Prény, datant du début des années 1980, présente la rue des Trois Maisons qui doit son nom aux trois premières habitations qui furent bâties à l'entrée de la côte Coilot, dénommée "Callot" au XVIe siècle, aboutissant à ce qui était alors l'une des entrées du village de Prény. Au début du XIXe siècle, cet endroit était dénommé "quartier des Trois Maisons".
Les trois premières maisons du quartier des Trois maisons sont celles de droite sur la photographie. Elles correspondent aux n°2 bis, 2 et 4 actuels. Elles furent construites à l'époque de Napoléon Ier lorsqu'une vieille tour du château s'effondra usée par les intempéries et les dégradations des hommes. Les pierres furent alors récupérées pour bâtir ces trois maisons.
Entrée de la rue des trois maisons, après la Grande guerre, en arrivant du village.
En quelques décennies, les vides se sont comblés avec de nouvelles constructions du côté gauche de la rue. La mise en place d'un réseau de distribution d'eau potable dans les années 1930 entraina la disparition du puits que l'on peut apercevoir sur les anciennes photographies. (Cliché septembre 2013)
Sur le front depuis le début de la guerre, Adrien Bazaille, de la 11e compagnie, fut cité à l'ordre du 168e régiment, le 10 février 1916, par le lieutenant-colonel Chépy pour avoir toujours fait preuve d'une vaillance remarquable et s'être distingué notamment dans l'affaire du 25 septembre 1915 devant Servon-Binarville lors de l'attaque lancée depuis Saint-Thomas-en-Argonne.
Adrien Bazaille ( premier du deuxième rang avec une croix sur son écharpe), en convalescence après avoir été atteint d'un éclat d'obus au coude droit lors d'un bombardement allemand déclenché alors que les troupes françaises s'apprêtaient à monter à l'assaut des lignes allemandes du bois des Caurières, près de Verdun, le 8 septembre 1917.
Le carnet militaire d'Adrien Bazaille rappelle, dans les grandes lignes, les actions livrées par le 168e régiment d'infanterie auxquelles il participa jusqu'à sa blessure au bois des Caurières, le 8 septembre 1917. Il y est notamment indiqué :"Bon soldat courageux et dévoué. S'est toujours distingué parmi les meilleurs."
Le brevet et la médaille décernés au soldat de 1ère classe du 168ème régiment d'infanterie, Adrien Bazaille, né le 1er mars 1882 à Prény. Arrivé le 4 juillet 1916 à Verdun, il avait participé avec son régiment et la division marocaine à l'offensive lancée le 14 juillet pour reprendre Fleury qui fut reconquis, ainsi que Thiaumont, le 3 août. De retour à Verdun en août 1917, il fut blessé par un éclat d'obus au coude droit le 8 septembre 1917. Son nom est inscrit sur le Livre d'Or des "Soldats de Verdun".
Né le 1er mars 1882 à Prény, le vigneron Adrien Bazaille était aussi distillateur. D'abord muni de son alambic ambulant, il faisait la tournée du village pour distiller la goutte des habitants avant d'utiliser la distillerie établie au centre du village par la municipalité. Dans ce cahier de comptes couvrant les années 1933 à 1944, sont répertoriés les clients, la production, le nombre de cuites et les horaires.
Quatre jeunes de Prény qui s'engagèrent volontairement dans la lutte contre les nazis. À gauche, René Jandin, douanier après la guerre ; ensuite Norbert Pastor qui, après la campagne contre le Reich nazi, restera dans l'armée pour aller combattre le Viêt-minh en Indochine ; Raymond Bazaille, qui rejoignit les troupes américaines en Haute-Marne où il s'était réfugié après avoir été dénoncé pour s'être échappé du Service du Travail Obligatoire et leur servant d'éclaireur et de guide jusqu'à Prény ; à droite, Martin Muller, cultivateur, futur conseiller municipal et premier adjoint de la commune de Prény, qui permit à Raymond Bazaille d'échapper aux Allemands en l'envoyant chez ses cousins, fermiers en Haute-Marne, les Spillmann.