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Bâti à la pointe d'un éperon rocheux barré aboutissant à un escarpement très abrupt, excroissance du plateau de Haye, qui domine la vallée de la Moselle de ses 365 mètres, entre deux ravins très profond, le château de Prény, cerclé de son vieux bourg, était d'une importance stratégique de premier ordre puisqu'il permettait de surveiller, du haut de ses tours, le trafic commercial et les allers et venues des voyageurs empruntant cette autoroute qu'était alors la Moselle ainsi que ses abords, entre Scarpone, à laquelle avait succédé Dieulouard défendu par son château dépendant des évêques de Verdun, et Metz, l'antique Divodurum, ancienne capitale du peuple belge des Médiomatriques puis du royaume franc d'Austrasie.
Riche de son histoire, le village de Prény, fondé sur les pentes d'un éperon rocheux barré des Côtes de Moselle, et son château dont l'origine remonte au XIe siècle, suscitèrent bien des légendes. Chasseur noir menant sa meute lors des froides nuits d'hiver, dame blanche déchirant la quiétude de certaines nuits par ses cris lugubres à glacer le sang, fontaine donnant de l'eau ferrugineuse à la suite de la chute dans son bassin d'un éclat de cloche, sans oublier les nombreux miracles attribués à Notre-Dame-de-Pitié font de cet endroit de Lorraine un lieu d'exception. (Cliché mars 2016)
Sur cette carte extraite de l'article de monsieur Masson, "Les ermitages dans le diocèse de Toul", paru en 2000 dans les Études touloises, nous pouvons observer que le doyenné de Prény, circonscription ecclésiastique dirigée par un prêtre portant le titre de doyen, se trouvait à l'extrémité septentrionale du diocèse de Toul. En 1702, il englobait ces lieux dont l'orthographe de l'époque est respectée : Saint-Baussant, Broussey-en-Woëvre, Essey-en-Woëvre, Mezerey ou Saint-Gibrin hameau dépendant d'Essey, Fey-en-Haye, Flirey-en-Haye ou aux Bois, Gezoncourt et son annexe Grisecourt, Jaulny et son annexe Rembercourt-sur-Mad, Jezainville, Laheville et son annexe Richecourt, Limey-en-Haye et son annexe Regniéville, Lironville, Mandres-aux-Quatre-Tours et son annexe Hamonville, Sambremont hameau dépendant de Mandres, Mesmer, Norroy-devant-le-Pont, Pagny-sous-Prény, Prény, Rambucourt, Raulcourt, Remenauville, Seicheprey, Vandières, Viéville-en-Haye et son annexe Vilcey-sur-Trey, Villers-sous-Prény, Saint-Jean-du-Pont-à-Mousson et son annexe Blénod, Sainte-Croix-en-Rupt-du-Pont-à-Mousson, Saint-Laurent-du-Pont-à-Mousson, Saint-Rémy à Maidières, Saint-Pierre à Maidières et sa dépendance le hameau de Monthoville.
Ce document conservé aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle à la cote 3 E 2976, rapporte la vente d'environ 80 ares de terres situées sur le ban de Prény effectuée par Anne Poirson, veuve du laboureur Marin Hocquart demeurant à Prény. L'acheteuse, Dame Barbe Catherine Rousselot, épouse de Nicolas Fournier, capitaine et prévôt de Prény, paya cent francs de Lorraine et deux quartes et demie de blé froment. Cette transaction fut signée le 23 juin 1665 devant François Boucher, tabellion à Prény, en présence des témoins Gaspard Charles, jeune homme de Prény, et Bastien Panot, habitant de Pont-à-Mousson.
La date de la création de la confrérie du Saint Scapulaire à Prény reste inconnue. Toutefois, elle existait déjà au XVIIe siècle. Un document retrouvé aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle, sous la cote 14 E 45, datant de mai 1709, nous permet de faire connaissance avec certains de ses membres qui reconnaissaient une dette envers elle ou plutôt souhaitaient honorer leurs engagements. À la fin du document, nous pouvons reconnaître les marques des laboureurs Claude Baudot et Claude Crocheté dit "le jeune", ainsi que celle de Jean Pierre qui ne savaient pas écrire ; également les signatures de Nicolas Pierre, du co-officier de cette confrérie Joseph Belelle, des témoins Jean Huyn, curé de Prény, Nicolas Guillemin, écuyer, prévôt et gruyer de Prény, et Jean François, tabellion de Prény. Étaient membres également de cette confrérie, Christophe Pierre, veuve de Gérard Maclot, et Georgette Rezonville, veuve de Jean Saint-Remy.
Dans ce document conservé aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle sous la cote 14 E 49, il est question de la conclusion d'un conflit et de l'accord signé le 26 avril 1741 chez le tabellion de Prény, Jean François. De leur vivant, Jean Visca et Jeanne Menette, ainsi que leur fils, François Visca, devaient, chaque année, payer plusieurs cens à leurs seigneurs directs, Nicolas de Tournefort, écuyer et capitaine au régiment de Rochechouart pour le service du roi de France, Louis XV, et Suzanne Cachet, son épouse. Après leurs décès, leurs successeurs contestèrent ces redevances et leur montant. Le différent fut porté en justice et le couple seigneurial remporta le procès. Afin de mettre un terme définitif à cette querelle, tous se retrouvèrent donc chez le tabellion général gardenottes héréditaire en la prévôté de Pagny et Prény.
Cette ordonnance de Chaumont de la Galaizière, intendant de la Lorraine de 1737 à 1768, a été retrouvée aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle sous la référence C 450. Rédigée le 23 janvier 1742, elle ordonnait à la communauté villageoise de Prény de mobiliser la moitié de ses membres, constituée des meilleurs tireurs pour participer à une battue aux loups le 3 février 1742. Face aux ravages causés par ces prédateurs qui s'en étaient pris au bétail mais aussi à des personnes, les traqueurs désignés devaient se rendre le jour dit, de tôt matin, au dépôt de Montauville, afin de s'équiper en poudre et chevrotine.(La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle)
Plan de Prény dressé le 10 juillet 1754 sous le règne de Stanislas, duc de Lorraine entre 1737 et 1766, trouvé aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle sous la cote B 11991 et publié en 2000 dans "La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle" ainsi que dans l'article "L'ermite de Prény" paru dans le numéro 24 (février-mars 2014) de "La nouvelle revue lorraine".
La population de Prény était soumise à des rythmes démographiques spécifiques. Ainsi, le village connaît des périodes de quatre à huit années où l'accroissement naturel est positif. Puis une crise couvrant une à trois années vient casser ce rythme. Ces mouvements naturels sont particulièrement visibles sur ce graphique publié en 2000 dans "La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle".
En observant les 472 naissances et 400 décès, nous nous apercevons que les naissances sont toujours supérieures aux décès excepté pour les mois de janvier et avril qui sont les plus meurtriers à Prény. Décès et naissances suivent un rythme assez semblable. Ainsi natalité et sépultures se retrouvent au point le plus bas en mai. Puis les deux courbes progressent parallèlement de juin à novembre avec toutefois, une baisse des naissances en août. Ensuite la natalité baisse au mois de décembre pour de nouveau progresser en janvier et enfin baisser jusqu'en mai. Dans le cas des sépultures, elles stagnent en décembre, baissent jusqu'au mois de mars, connaissent une petite poussée en avril puis diminuent de nouveau jusqu'au mois de juin. Entre 1765 et 1800, la natalité tout comme la mortalité sont plus élevées en été et automne, commencent à amorcer une diminution en hiver pour atteindre leurs niveaux les plus faibles au printemps. (La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle)
L'absence de recensements au XVIIIème siècle nous empêche d'établir avec précision un taux de natalité. Nous pouvons toutefois l'établir pour l'an 1789. Sachant que le village comptait alors 322 habitants environ et que cette année-là 14 naissances furent dénombrées, nous pouvons établir un taux de natalité de 43,4‰. Cependant ce taux pouvait fortement varier d'une année à l'autre. Nous sommes donc obligés de calculer une moyenne des naissances par année en sachant que de 1765 à 1800, il y eut 472 conceptions ce qui correspond à 13,4 accouchements par an. Avec une telle moyenne, nous obtenons un taux de natalité supérieur à 40‰, donc plus élevé que celui de la moyenne nationale qui se situait à 37,1‰ entre 1785 et 1789. La contraception qui commença à s'étendre dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle dans les campagnes de certaines régions ne semblait pas encore avoir atteint Prény. (La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle)
En observant ce graphique, nous nous apercevons que le nombre des mariages variait de zéro à onze selon les années. Toutefois, il serait plus juste de dire de zéro à huit. En effet, seule 1793 comptait autant de mariages, c'est-à-dire onze, suivis de huit mariages en 1794. Ce grand nombre, tout à fait anormal, d'unions célébrées, soit dix-neuf en deux années, s'explique peut-être par le départ des jeunes hommes enrôlés pour les guerres de la révolution. Nous remarquons, d'ailleurs, que pendant la période révolutionnaire, les mariages se déroulent plus précocement, soit entre dix-neuf et vingt-deux ans pour les garçons, et à dix-huit, dix-neuf ans pour les filles. Auparavant, les garçons se mariaient plutôt à vingt-six, vingt-sept ans et les filles à vingt-trois, vingt-quatre ans. (La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle)
Lors de cette période, les hommes connaissaient une mortalité plus importante que les femmes avec 204 décès pour 196. Cette tendance se retrouvait dès la petite enfance qui était si meurtrière. Cependant, de un à cinq ans, les petites filles étaient plus nombreuses à disparaître que les petits garçons. En fait, la période la plus dangereuse pour les femmes était celle des premières couches. Autre particularité à Prény, les femmes étaient plus nombreuses à mourir entre quarante et un et soixante ans que les hommes. Au-delà de soixante-dix ans, la proportion de décès entre hommes et femmes est équivalente. Un homme et une femme décèdent même à plus de quatre-vingt-dix ans. (La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle)
Peuplé de 357 habitants en 1800, Prény atteint son pic en 1825, au début du règne du roi de France, Charles X, avec 442 âmes. En 1851, la population avait reculé à 356 habitants, les ménages faisant moins d'enfants. De plus, le village avait subi une épidémie de dysenterie entre la mi-septembre 1843 et mars 1844, responsable du décès de 32 personnes. En 1861, sous le Second Empire, la population était remontée à 402 habitants, essor démographique favorisé par le partage de terres cultivables communales en 1851. Puis nous assistons à une stagnation, les habitants étant au nombre de 385 en 1886. À partir de 1891, alors que la commune compte 376 habitants, la population ne va pas cesser de diminuer jusqu'en 1946. Conséquence de l'exode rurale et de la saignée de 1914-1918.
Cette vue romantique de Prény a été réalisée au XIXème siècle. En bas à droite, nous pouvons lire : "Couché et Desoulx. Sculp(teurs). Cette gravure est inspirée d'un dessin du peintre et lithographe Christophe Civeton (Paris 1796 - Paris 1831), élève de Jean-Victor Bertin, pour la peinture de paysage, et de Nicolas Ponce, pour la gravure.
Représentation romantique du village et de son château au XIXème siècle.
Dessin de l'époque romantique représentant Prény et son château.
Cette illustration, inspirée d'un dessin romantique réalisé au XIXème siècle, est une oeuvre de Jean Morette (Valleroy 17 août 1911 - Batilly 27 octobre 2002), ancien élève de Victor Prouvé . Elle est tirée de son album "Chez nous en Lorraine" qui fut édité à Metz par le Républicain lorrain.
Le village de Prény, dominé par le château, s'étale sur trois étages. Les vignes se trouvaient autrefois sur les pentes aménagées en terrasses face au sud, ce qui lui donne l'apparence d'un village perché de Provence. (Cliché mars 2018)
La position stratégique de Prény, à la pointe d'un coin du duché de Lorraine s'avançant entre les terres relevant de l'abbaye bénédictine de Gorze et le comté de Mousson dépendant des comtes puis ducs de Bar, sans oublier le territoire des belliqueux évêques de Metz puis de la république messine, se confirma dès les débuts du XIe siècle. (Cliché avril 2019)
Cette carte postale éditée à la fin du XIXe siècle par Royer à Nancy fut postée par Pauline Tourel le 27 février 1900. Prény comptait alors 380 habitants. Entre 1892 et 1900, François-Hyacinthe Peltier, maire du village, était secondé par son adjoint Victor Bazaille. L'abbé Colin était en charge de la paroisse. Monsieur Jullier, instituteur, et soeur Pacifique, institutrice, étaient à la tête des écoles du village. Tous les habitants étaient plus ou moins vignerons ou cultivateurs. Il y avait aussi un boulanger-épicier, deux épiciers, cinq aubergistes, un coquetier, quatre apiculteurs, un coiffeur, un cordonnier, un maréchal-ferrant, un menuisier, un maçon et deux tailleurs de pierre.
Quelque part sur le front en Picardie, pendant l'hiver 1914-1915, Monsieur Padroutte, habitant de Prény, (devant, 3ème en partant de la gauche) et ses camarades du 42ème régiment d'infanterie, unité basée à Belfort à la veille de la Grande guerre.
Présente à Prény dès le XVIe siècle, la famille Maclot est d'origine écossaise. Elle descend de Leod, fondateur du clan MacLeod, vers 1200, sur l'île de Skye. Alliés des Français contre les Anglais, lors de la guerre de cent ans, certains Écossais furent engagés par le roi de France dans son armée. C'est ainsi que le chevalier Archibald MacLeod, gendarme de la "Grande Ordonnance du roi de France" fut naturalisé français le 14 mars 1494 par le roi Charles VIII. Son fils, David Maclot, chevalier et gendarme de la garde écossaise du roi de France se retira dans le duché de Lorraine, à Stenay. Puis le fils de ce dernier, Georges Maclot, rencontra une noble demoiselle dont la famille possédait des biens à Stenay et à Prény, Marie de Saint-Hilaire, qu'il épousa en 1560 à Prény. C'est ainsi que cette famille d'origine écossaise arriva dans notre village et y fit souche.
Sur cette photographie, nous pouvons reconnaître Joseph Hubert Maclot, né à Prény le 29 octobre 1875. Posant à côté d'un poteau de frontière allemand, il envoya ce cliché le 18 septembre 1915 à son ami Charles Alphonse Hocquart, ignorant que celui-ci avait trouvé la mort le 21 août 1914 lors de la bataille de Morhange. Fils du maire de Prény de l'époque, Théophile Maclot, il sortit vivant de ce conflit et retourna vivre à Prény avec sa femme, Lucie Joséphine Lehalle, qu'il avait épousé le 2 juin 1908, et leurs cinq enfants.
Depuis 2003, l'association Mandeguerre organise au mois de septembre un marché campagnard où se retrouvent un grand nombre de producteurs du terroir ainsi que des artisans. Vins, liqueurs, bières, légumes, fromages, charcuteries, escargots, pains, miels, fruits, bijoux, couteaux, baumes, tabourets, vannerie sont proposés à la vente aux milliers de visiteurs présents chaque année. (Cliché septembre 2018)
La presse du dimanche 25 mars 2001 présentait le nouveau conseil municipal de Prény issu des élections des 11 et 18 mars 2001. La liste conduite par Gérard Van Meel avait remporté 8 sièges, la liste "Pour l'avenir de Prény" 3 sièges. Sur la photographie, nous pouvons reconnaître, debout, de gauche à droite : Michel Herment, Grégory Hanen, Gilles Zanarotti, élu deuxième adjoint, Claudie Stein, Jean-Claude Saint-Georges et Gérard Malvaux ; assis, de gauche à droite : Jacques Colin, élu premier adjoint, Gérard Van Meel, élu maire, André Popielarz (Pour l'avenir de Prény), Alain Simon (Pour l'avenir de Prény) et Manuel Bazaille (Pour l'avenir de Prény).
De bas en haut et de gauche à droite: Premier rang : Bernard Bazaille, Jean-Marie Van Meel, Jeanine Focosi, André Demicheli, Jean-Luc Viscat, Sylviane Ory, Françoise Tourais, Yves Padroutte, Ghislaine Vincent. Deuxième rang : Josiane Ory, Jacqueline Viscat, Félicien Demicheli, Christian Simony, Claude Maclot, Debuisson. Troisième rang : Christian Padroutte, Thérèse Colin, Colin, Gérard Van Meel, Marinette Simony, Françoise Peltier. Quatrième rang : Michelle Demicheli, Jeanine Maclot, Toniolo, Michelle Heiss, Marguerite Schmit.
"La communauté villageoise de Prény au XVIIIème siècle" racontée par Manuel Bazaille
La construction d'un château fort au Xe siècle favorisa le développement d'un village sous ses remparts. Celui-ci fut dénommé vieux bourg. Fermé par des portes à chacune de ses extrémités, il se caractérise par des maisons accolées. Toutefois, doté de rues étroites aux usoirs inexistants, il se différencie du village rue traditionnel lorrain. (Cliché mars 2012)
Passée la Porte Baugère, le visiteur entrait autrefois dans le vieux bourg. À gauche le chemin s'inclinait pour descendre la rue Basse. À droite courait la rue Haute dénommée Grande Rue dans la première moitié du XIXe siècle. (Cliché mars 2012)
Ces soldats allemands ont été photographiés près de l'ancienne mairie-école des garçons transformée pendant l'occupation de 1914-1918 en Kommandantur, le rez-de-chaussée servant de "Kasino", c'est-à-dire de mess. Avec les pertes qui ne cessèrent d'augmenter, un hôpital y fut affecté par la suite.
Sur cette carte postale réalisée dans les années 1960, nous pouvons reconnaître en bas à gauche une vue aérienne de Prény, la tour Mandeguerre en bas à droite et l'entrée du village en venant de Thiaucourt en haut à droite. Sans oublier la carte de la Meurthe-et-Moselle, l'écu de Lorraine au centre et deux enfants habillés en costume traditionnel en haut à gauche.
L'ancienne école primaire fut fermée par décision de l'inspecteur d'académie en 1970. Quant à la mairie, elle fut transférée dans une nouvelle construction à la sortie du village dans les années 1990. Le bâtiment a été reconverti en appartements loués par la commune.
À la suite d'une enquête préfectorale, Monsieur Pierret, instituteur de Prény depuis octobre 1908, était muté dès décembre 1908 dans une autre commune. Outrés, la majorité des pères de famille du village décidèrent de rédiger une pétition déposée par le député Louis Marin à la chambre des députés. Il fallut aux représentants de la nation plusieurs séances pour se prononcer sur ce cas, notamment en janvier 1909 lorsque fut lue à la tribune de la chambre la lettre du préfet à l'inspecteur d'académie. Le dénouement arriva le 1er avril 1910. Bien que les élus considéraient cette mutation comme regrettable, ils estimèrent qu'il n'était plus possible de revenir en arrière, Monsieur Pierret ayant signé l'acceptation officielle de son nouveau poste. (Document Gallica ; Chambre des députés ; Feuilleton n° 508 ; Session de 1910)
L'un des anciens maires de Prény, Nicolas Théophile Maclot, né à Prény le 24 octobre 1843 dans le foyer du vigneron Joseph Maclot et de Françoise Belelle. Homme au caractère bien trempé, élu maire de Prény en 1900, il fut emprisonné par les Allemands, exaspérés par son attitude et son manque de coopération, avant d'être expulsé vers la Suisse en 1915. De retour au village après la signature de l'armistice le 11 novembre 1918, il mena à bien la reconstruction du village dont les deux tiers des maisons avaient été détruites lors des combats opposants Allemands et Américains de septembre à novembre 1918. En 1925, il se retira de la vie municipale avant de décéder à Prény le 10 janvier 1935. (Photographie fournie par son arrière-petite-fille, Anne-Marie Dogramaciyan)