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Village de l'ancienne province des Trois-Évêchés, Onville fut une commune frontalière de 1870 à 1918, à la suite de l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine par l'Allemagne.
Lors du cruel hiver de 1709, Onville, comme la plupart des villages de France, paya son tribut à la Faucheuse. Les prémices de cet hiver sibérien se firent d'abord sentir d'octobre à décembre 1708, emportant six personnes dans la tombe, principalement des bambins et des vieillards âgés de plus de 80 ans. Quatre autres habitants perdront encore la vie jusqu'au 22 février 1709. Sur les 19 trépassés que l'on compte de janvier 1708 à mars 1709, dix furent emportés lors de la vague de froid sévissant d'octobre 1708 à mars 1709. En 1710, année marquée par un hiver aussi rude, les décès seront au nombre de treize. Cette année fut donc plus meurtrière que les deux précédentes.
Cette ancienne demeure, entourée de son parc, fut bâtie au XVIIIe siècle. Véritable joyau de la vallée du Rupt-de-Mad, elle fut agrandie aux XIXe et XXe siècle notamment pour accueillir une maison de retraite. Dotée de 45 chambres, sa nouvelle propriétaire, dont l'ambition est de restaurer ce château à l'identique, souhaite ramener leur nombre à 27 avec salons. (Cliché septembre 2020)
Cette photographie prise en septembre 2012 présente le tronçon de la Grande rue, bordant l'ancien château bâti au XVIIIe siècle, entre le carrefour avec la départementale 952 et celui avec la rue de la Mairie.
Cette demeure du XVIIIe siècle, endommagée lors des bombardements de la fin de l'année 1918, accueillit au XXe siècle l'ancienne maison de retraite. (Cliché septembre 2012)
Comme de nombreux villages lorrains, Onville possède sa Grande rue. Elle traverse le village du nord au sud, aboutissant à la départementale 952. (Cliché septembre 2018)
Les bassins à laver et à rincer le linge du lavoir de la Grande rue. (Cliché septembre 2012)
Cette petite voie reliant la rue de Gorze à la Grande rue doit son nom à la présence d'une ancienne fontaine transformée en lavoir par la suite. (Cliché septembre 2012)
La rue de l'église correspond à l'étroite ruelle médiévale qui permettait autrefois d'accéder à l'aître fortifié d'Onville. Chaque extrémité de cette ruelle était fermée par une lourde porte. (Cliché juillet 2020)
Dans le cartulaire nouveau de Gorze, conservé à la bibliothèque du grand séminaire de Nancy, sont édictés les droits de l'abbé de Gorze à Onville au XVe siècle. Concernant l'église Saint-Rémi, devenue propriété de l'abbaye bénédictine de Gorze à la fin du XIIe siècle, Jacques Reisdorfer nous indique qu'il y est écrit que l'entretien de la nef depuis le chancel, séparant le choeur de la nef, jusqu'à la tour était à la charge de l'abbé de Gorze. Le clocher devenu une tour fortifiée devait être entretenu par la communauté villageoise qui s'y réfugiait en cas de danger. Enfin, si des travaux devaient être entrepris dans le choeur, le coût de la dépense devait être assuré par le clerc nommé curé de la paroisse d'Onville. (Cliché juillet 2020)
Ce triangle de pierre que nous pouvons découvrir sur la façade de l'église Saint-Rémi est un vestige du baptistère mérovingien. Les deux extrémités latérales sont incomplètes et une fracture apparaît dans le sens de la hauteur. A l'origine il mesurait à la base un peu plus de deux mètres. La demi-douzaine de pierres appareillées qui apparaît juste au-dessous provient d'un ancien portail. La pratique de l'intaille dans le décor et les motifs utilisés rappellent l'art des bijoutiers mérovingiens avec une nette inspiration wisigothique. Trois rouelles, différentes l'une de l'autre, occupent chacun des trois angles du linteau. Celle du haut et celle de gauche possèdent huit branches ; celle de droite, seulement quatre. Primitivement la rouelle est un signe païen d'origine celtique : Taranis, le dieu à la roue, menait le char céleste. Récupéré par les premiers chrétiens, ce signe est aussi désigné de fleurette, rosace ou étoile. Au centre, le rectangle à motifs triangulaires évoque vraisemblablement le firmament avec au centre le soleil.
Cette porte latérale du clocher-tour de l'église Saint-Rémi peut être datée des XV-XVIème siècles grâce à l'arc surbaissé qui la couronne. Caractéristique de cette époque, ce style architecturale est dénommé arc en anse de panier. Courbe plane fermée, tracée au moyen d'arcs de cercle en nombre impair, l'arc en anse de panier prend son essor à la Renaissance mais était déjà connu plus d'un siècle avant notre ère par les mathématiciens notamment par Héron d'Alexandrie qui avait établi une méthode simple permettant de le tracer.
Si la base du clocher-tour de l'église Saint-Rémi est d'origine romane, l'ensemble subit de nombreuses modifications aux cours des siècles. Ainsi, au XIVe siècle, l'arrière du clocher fut élargi au nord et au sud entraînant son rehaussement. Afin d'assurer sa défense en cas d'attaque, des bretèches et des baies percées virent le jour. Au sommet, le clocher-tour était coiffé d'une terrasse crénelée. Malheureusement, ses murs de faibles épaisseurs le rendirent très vulnérable dès le XVe siècle avec la généralisation de l'utilisation de la bombarde. (Cliché juillet 2020)
Dans son "Origine et histoire de l'aître Saint-Rémi d'Onville", paru en 1999, Jacques Reisdorfer indique : "L'arrière du clocher-tour laisse deviner la position de la toiture de l'ancienne nef sous laquelle se trouvaient les combles aménagés pour accueillir les fidèles en cas de danger. Le passage entre le clocher et ces combles est toujours visible. Il n'a été muré qu'en partie (2/3) de façon à le transformer en baie, simple ouverture vers l'est démunie de corbeaux. Le gros contrefort placé de biais au sud-est du clocher avait pour tâche de retenir l'ensemble alourdi au sommet par le poids des nouvelles cloches et démuni à la base arrière du soutien que lui offrait la nef précédente dont l'emplacement devint rapidement le prolongement devenu nécessaire du cimetière arrière." (Cliché septembre 2012)
Le 21 décembre 2018, quelques jours avant noël, la Société musicale de Pagny-sur-Moselle s'est produite dans le magnifique cadre de l'église Saint-Rémy dont les plus anciens éléments remontent à l'époque romane. Menés par le chef d'orchestre, Stéphane Jérôme, les musiciens pagnotins avaient pris place dans le choeur remanié en 1783, jouant des airs variés et divers.
Ce mur en pierre sèche borde le chemin rural des Terreaux menant au cimetière. Ce nom de "Terreaux", dérivé du latin "Terralia" fait référence à un ancien fossé dont la terre, après son creusement, fut récupérée pour former un talus. (Cliché mars 2021)
Le portail donnant accès au cimetière transféré à la sortie du village. Au Moyen-âge, il se trouvait autour de l'église. (Cliché mars 2021)
Ce monument funéraire est dédié à Rémy Thiébaut, ancien maire d'Onville, décédé le 24 novembre 1852 à l'âge de 80 ans, et à son épouse, Marguerite Beaudin, trépassée le 28 novembre 1867 à l'âge de 87 ans, qui, par son don de 4000 francs en 1859, permit aux soeurs de la Providence de Peltre de fonder un établissement à Onville. (Cliché septembre 2012)
Dans le cimetière d'Onville, se trouve le monument funéraire de l'abbé Lampert (1823-1898), curé de ce village pendant 43 ans. Sur son socle, nous pouvons lire l'inscription : "Il ne plut jamais quitter ses paroissiens. Il les a aimés jusqu'à la fin. Aussi on ne les a point séparés. Je vous ai instruits en toute patience et doctrine : Et maintenant je vous recommande à Dieu." Il fut inhumé aux côtés d'une femme, Suzanne Clausset, née à Landroff le 5 octobre 1785 et décédée à Onville le 15 février 1880. A son sujet a été gravée l'épitaphe : "C'était une femme juste et craignant Dieu." L'abbé Louis Collignon, curé d'Onville pendant de longues années et amateur d'histoire, fut enterré dans cette tombe suite à son décès survenu en 2005. (Cliché septembre 2012)
Dans le cimetière d'Onville existent plusieurs chapelles funéraires. Celle-ci a été érigée pour les familles alliées Thiébault, Marchal, Bogenez, Auburtin, Robert et Massart. (Cliché septembre 2012)
Étudiant en droit lorsque l'Allemagne déclara la guerre à la France le 3 août 1914, Louis Nicolas Marie Fernand Auburtin rejoignit le 10ème bataillon du 106ème régiment d'artillerie lourde en tant que maréchal des logis. Blessé lors de l'offensive déclenchée le 25 septembre 1915 en Champagne, il fut évacué à l'ambulance de Villers-Marmery, localité de la Marne, où il décéda le 21 décembre 1915. Il fut décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre suite à ses deux citations. (Cliché septembre 2012)
Dans la chapelle funéraire de sa famille, Louis Nicolas Marie Fernand Auburtin dispose d'une plaque funéraire rappelant son souvenir. Mort de ses blessures à l'âge de 25 ans, le 21 décembre 1915, elle rappelle qu'il fut inhumé dans ce caveau le 30 octobre 1921, Onville ayant été occupé par les Allemands pendant la majeure partie de la guerre. (Cliché septembre 2012)
Cette tombe fut la dernière demeure d'un bienfaiteur, Auguste Yves Violet qui, après les péripéties révolutionnaires, s'installa à Onville. Rentier, il semblerait qu'il se soit consacré à soulager les maux accablant les pauvres gens. (Cliché septembre 2012)
Sur le monument funéraire de la famille Person-Labriet, nous pouvons remarquer une plaque funéraire rendant hommage à un bienfaiteur, Auguste Yves Violet. L'épitaphe indique que cet homme trépassa le 12 mars 1843 à l'âge de 89 ans et qu'il fut l'ami et le soutien des pauvres. Son décès fut déclaré au maire d'Onville, Remy Thiebaut, le jour même à trois heures de l'après-midi par Auguste Person, distillateur d'eau de vie et neveu par alliance, et Remy Margueritte, marchand et voisin du défunt, tous deux domiciliés à Onville. Né à Paris, il était le veuf de la rentière Françoise Bertin. (Cliché septembre 2012)
Une chapelle funéraire, érigée dans le cimetière d'Onville, conserve le souvenir des familles Haas et Fayon dont certains membres furent militaire ou médecin. (Cliché septembre 2012)
Une partie de la ruelle de l'ancienne poste, où se trouvait la maison natale d'Adrienne Jouclard, que l'on peut apercevoir au fond ornée de verdure, a été rebaptisée du nom de la talentueuse peintre onvilloise. (Cliché septembre 2012)
1934 fut une année faste pour Adrienne Jouclard, la talentueuse artiste-peintre native d'Onville. Le 20 mars, elle exposait tableaux et aquarelles à la galerie parisienne J. Allard. Le 26 octobre, elle présentait à nouveau une partie de ses oeuvres au salon populiste visible gratuitement à la galerie Barreiro. Enfin, le 22 novembre, elle exposa au salon d'Automne où deux de ses tableaux, "Vendanges" et "Le troupeau à Chambley" lui valurent un grand et beau succès.
Parmi les nombreuses oeuvres produites par la créatrice du mouvement en peinture, Adrienne Jouclard, figure ce tableau reproduisant une scène de labourage en Ile-de-France.
Donnant sur la place des Tilleuls, cette fontaine est accolée au lavoir de la Grande rue. (Cliché septembre 2012)
La mairie du village dans la bien nommée "rue de la mairie". (Cliché septembre 2012)
Le monument aux morts d'Onville rappelle le souvenir des 21 habitants du village morts sur les champs de bataille de la Grande guerre entre 1914 et 1918.
Le poilu métallique d'Onville, d'allure martiale, tient d'une main son fusil, fidèle compagnon des heures héroïques ; de l'autre, il tend aux camarades disparus une couronne formée d'une branche de laurier et d'une palme. (Cliché septembre 2012)
Le poilu métallique d'Onville repose sur un soubassement en granit réalisé au début des années 1920 par Monsieur Bodart, architecte à Longuyon. Sur sa face principale, nous pouvons lire "1914-1918. Pro Deo + Patria. Onville à ses glorieux enfants morts pour la France." (Cliché septembre 2012)
En septembre 2019, à la demande de la municipalité, l'entreprise PLM peinture est intervenue pour remettre en état le monument aux morts. Le soldat en fer avait rouillé. Une première couche antirouille lui a été administrée avant les deux couches de peinture verte lui redonnant son aspect d'origine.