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La carte postale présente le côté nord. La tour Mandeguerre était accessible par une petite porte se trouvant au premier étage par laquelle on pouvait entrer après avoir longé le chemin de ronde de la courtine adjacente en franchissant une passerelle en bois portée par de solides corbeaux de pierre. Facilement démontable, la tour devenait inaccessible lorsque les défenseurs la retiraient.
Cette peinture, réalisée en 1850 par Charles-François Guibal, reproduit la tour Mandeguerre et les deux tourelles qui la flanquent du côté nord. Cette partie du donjon dominait la basse-cour qui comprenait des maisons d'habitation, notamment celles du lieutenant et de l'abbé de Sainte-Marie-aux-Bois, la demeure seigneuriale puis prévôtale, les dépendances comme les granges et greniers, et la chapelle qui devint l'église de Prény de 1695 (en fait elle était utilisée comme telle par les habitants depuis environ 1635) jusqu'en 1773.
Vue de la tour Mandeguerre en venant des Rappes. Cette tour, à l'origine trois fois plus haute, abritait une énorme cloche qui servait à avertir les habitants des villages voisins lorsqu'une troupe menaçante était en vue. A sa base, une vaste salle servait d'entrepôt pour la nourriture et les munitions. Au-dessus, une haute salle obscure avec cheminée et latrine. Entre cette salle et le sommet contenant la cloche, plusieurs étages sur lesquels aucuns renseignements concernant leur usage n'ont été conservés. (Cliché février 2000)
Cette carte postale du début du XXème siècle nous présente la tour Mandeguerre qui mesurait, avant son démantèlement par les Français, entre 60 et 70 mètres de hauteur. La cloche qu'elle abritait en son sommet fut descendue en 1613 afin de permettre la rénovation des bâtis qui la supportaient et du campanile qui l'abritait. Elle fut descendue et emportée sur un chariot tiré par des boeufs par les Français qui occupaient la Lorraine en 1634.
De facture romane primitive, la tour Mandeguerre, dénomination attribuée à l'époque moderne, était tout simplement appelée Grosse tour au Moyen-äge. Une légende tenace prétendait que s'y trouvaient les oubliettes. Celles-ci, si elles ont existé, sont plutôt à situer à la tour des Moines qui abritait les prisons de la prévôté. (Cliche février 2020)
Depuis le démantèlement du château en 1636, la tour Mandeguerre, à l'origine trois fois plus haute qu'actuellement, n'a plus de cloche pour avertir les populations des environs de l'approche de troupes hostiles. D'ailleurs, celle-ci fut descendue de son campanile et emportée en 1634 par les soldats français occupant la forteresse des ducs de Lorraine lors de la guerre de Trente ans. Toutefois, en 1695, l'évêque de Toul, Monseigneur Henry de Thiard de Bissy, ordonnait aux habitants de Prény d'abandonner leur antique église, située à l'emplacement du cimetière actuel, pour suivre les offices à l'ancienne chapelle ducale du château. Celle-ci n'ayant pas de clocher, les habitants furent autorisés à installer une nouvelle cloche dans la tour Mandeguerre. Désormais, le tocsin ne résonnait plus pour annoncer un danger mais pour annoncer les événements chrétiens comme la nativité du Christ le 25 décembre. Cette situation perdura jusqu'en 1773, date à laquelle les habitants de Prény choisirent à nouveau leur ancienne église comme lieu de culte. (Cliché février 2020)
Cette ancienne photographie nous offre une vue intérieure du donjon du côté de la tour Mandeguerre, le plus grandiose ensemble de ruines de la Lorraine féodale. En temps de paix, les deux portes donnant accès au donjon étaient fermées à clé. À l'intérieur, contre la muraille, étaient adossés des granges, greniers, écuries, étables, magasins d'armes et d'engins. Tous ces bâtiments furent détruits par incendie, peut-être pendant la guerre de Trente ans.
Habituellement, dans les châteaux, le donjon est une tour haute et puissante, dernier refuge des habitants du lieu en cas d'investissement de la forteresse par une armée ennemie. À Prény, le donjon était une véritable citadelle dans la forteresse. À l'est, ses tours et ses courtines dominaient un ravin abrupt. Du côté ouest, il s'avançait en coin vers l'intérieur du château, la géante tour de Mandeguerre, flanquée de deux tours à chacun de ses côtés, en étant le cap avancé.
Article paru au Républicain lorrain du 29 août 1998 et revenant sur le terrible siège imposé à partir de 1286 par l'évêque de Metz Bouchard d'Avesnes. La formidable résistance déployée par Milon de Vandières, prévôt et capitaine de Prény, fit échouer toutes les tentatives messines. Dans l'imaginaire populaire, celui-ci devint le fameux cavalier noir ou chevalier de la Haute Chasse, esprit terrifiant et redoutable qu'il valait mieux éviter de rencontrer les froides nuits d'hiver. La lutte dura cinq ans, endommageant certaines parties du château, comme la tour des Moines, reconstruite et renforcée à la fin du XIIIe siècle. Ses soldats ne parvenant pas à enfoncer les défenses de Prény, le prélat messin trouva la décision en remportant la victoire à proximité de la ville de Sarrelouis. La paix fut signée le 24 août 1290. Glorifié par sa belle résistance, Prény devint l'apanage des fils aînés des ducs de Lorraine tandis que le souverain lorrain transférait en 1298 sa résidence principale à Nancy.
Cette peinture des ruines du château de Prény reproduisant notamment la Tour Mandeguerre, est une oeuvre du peintre lorrain Alfred Renaudin (3 juin 1866 La Neuveville-lès-Raon - 7 novembre 1944 Fontannes) qui fut présentée lors d'un salon organisé à Paris.
Sur cette photographie allemande, nous pouvons distinguer la tour Mandeguerre et deux de ses tourelles. La face ouest du donjon est la partie la plus ancienne et la mieux conservée du château de Prény.
Cette carte postale dont la photographie a été prise après 1918 présente le côté sud. Cette tour romane a été bâtie sur un plan polygonal à sept côtés extérieurs et cinq intérieurs, formant éperon vers le fossé. Avec des murs d'une épaisseur de trois à cinq mètres, et peu d'ouvertures, Mandeguerre était d'une puissance défensive redoutable, car seul un long siège pouvait venir à bout de ses défenseurs repliés dans cet ultime bastion du donjon.
Selon la tradition, un personnage effrayant, tout de noir vêtu et coiffé d'un chapeau de l'ampleur d'un van, hanterait vers minuit les remparts du château de Prény. Ce redoutable fantôme n'est autre que Milon de Vandières, prévôt de Prény, passé à la postérité pour avoir tenu en échec en 1286 le belliqueux évêque de Metz, Bouchard d'Avesnes, venu avec son armée assiéger la forteresse des ducs de Lorraine. En 1835, l'érudit Emmanuel d'Huart rapportait le témoignage du doyen du village. Ce dernier raconta l'avoir rencontré par deux fois, la première lors d'une froide nuit de novembre 1762 alors qu'il cheminait à travers la forêt de Villecey, la seconde après la défaite de Napoléon. Lorsque le chasseur noir apprit de la bouche du pauvre bougre que des cosaques logeaient à Prény, pris de colère, il lui administra une telle raclée que le pauvre homme resta alité pendant trois mois. "Aujourd'hui encore, je ne puis me le rappeler sans frémir", confia le vieil homme.
Cette gravure, réalisée à l'eau-forte par l'artiste messin Nicolas Adolphe Bellevoye, représente le donjon de Prény en 1856. Nous pouvons reconnaître la massive tour Mandeguerre ainsi que la maison Charrois devenue la maison Jean au XXème siècle.
Le 11 novembre 1918, après deux mois de sanglants combats, les Américains investissaient Prény après le départ des soldats allemands. Cette photographie américaine nous montre trois officiers de l'armée des États-Unis posant au pied du château de Prény. Le 14 novembre 1918, la 39e division française prenait la relève des troupes états-uniennes.
Au centre du flanc sud des remparts du château se trouvait la poterne en la tour basse de la Pouilleuse. Cette poterne fortifiée était dominée par une échauguette en poivrière. Moins élevée que les remparts, elle était constituée d'un rez-de-chaussée aujourd'hui sous terre en raison du comblement du fossé, et d'un étage auquel aboutit un escalier souterrain de 24 marches descendant de la cour intérieure du château. Cette porte apparaissant sur la photo donne sur cet étage. À l'origine se trouvait probablement une meurtrière d'archère élargie à l'époque moderne. (Cliché juillet 2016)
Dans les friches situés derrière le château de Prény, nous pouvons encore apercevoir, à quelques mètres de la poterne en la tour basse de la pouilleuse reliée à l'intérieur du château par un escalier souterrain, un grand blockhaus encore en bon état construit par les Allemands vers 1916-1917. (Cliché juillet 2016)
La chambre intérieure de ce blockhaus situé dans les friches se trouvant derrière le château et par laquelle on accède par une entrée qui s'enfonce sous terre, présente plusieurs postes de tir aménagés par les Allemands lors de leur occupation entre 1914 et 1918. (Cliché juillet 2016)
Ce souterrain médiéval communique avec un blockhaus construit par les Allemands en 1916-1917. Ce passage repart en direction de la poterne en la tour basse de la Pouilleuse mais, au bout de quelques mètres, il est obstrué par un amas de terre sableuse et caillouteuse. (Cliché juillet 2016)
La plupart des michottes, particularité du château de Prény, se trouvent sur la courtine sud-est reliant la tour de la Héville à la tour des Moines. Elles remplacent les pierres de taille du parement extérieur et auraient été confectionnées au XVe siècle venant ainsi renforcer cette partie du château puisque les projectiles lancés par d'éventuels assaillants venaient y rebondir au lieu de créer une brèche par laquelle ils se seraient infiltrés. (Cliché juillet 2016)
Ces bossages hémisphériques ont l'apparence de boulets encastrés dans une muraille de façon aléatoire afin de dissuader d'éventuels assaillants dotés d'une artillerie à boulets en leur faisant comprendre que les murs du château étaient assez solides et que leurs boulets s'y encastreraient sans provoquer de dégâts. (Cliché juillet 2016)
Une michotte est une pierre en forme de demi-sphère faisant penser à une miche de pain, salaire que recevaient autrefois quotidiennement les ouvriers qui travaillaient aux fortifications. En réalité ces boules avaient une fonction militaire et furent une réponse à l'emploi régulier de l'artillerie à feu à partir du XVe siècle. (Cliché juillet 2016)
Ce calque de Michel Ney reproduit le croquis réalisé en 1903 par Louis Robert. Cet érudit avait proposé une hauteur de 26 mètres pour cette tour en forme de fer à cheval. D'un diamètre de 24 mètres, elle possédait des murs épais de cinq mètres, voire 5,35 mètres à certains endroits, et saillait de 18 mètres sur la courtine. Monsieur Robert estimait que cette tour était composée de six étages. Les deux plus bas abritaient encore au XVIème siècle les prisons basse et haute de la prévôté. Au-dessus succédait la salle des canonnières percées au XVème siècle.
Au XVème siècle, des canonnières avaient été percées, à cinq mètres au-dessus du pied extérieur de la tour, dans la salle succédant aux prisons. Sur cette photographie prise en juillet 2016, nous pouvons encore observer, parmi les ruines éparses de la tour des moines, l'intérieur des chambres à canonnières surmontées de beaux arcs.
Les remparts de la forteresse de Prény étaient équipés de chéneaux permettant l'évacuation des eaux de pluie. Un morceau de l'un d'eux tomba dans une propriété voisine. Il se trouvait sur le mur reliant la tour des Moynes à la tour de la Charbonnière. Taillé, nous pouvons nous apercevoir qu'il avait été bien travaillé par l'artisan qui le créa. (Cliché août 2019)
Cet article, paru en mai 1986 dans le Républicain lorrain, relatait le compte-rendu de la réunion organisée à la mairie de Prény à l'initiative de l'association Sauvegarde du château de Prény, en présence de Christiane Jean, cheville ouvrière de l'association, de Serge Simony, maire de Prény, et de représentants du Parc Naturel Régional de Lorraine. Il s'agissait de discuter de la possibilité d'entamer des travaux pour le renforcement des remparts du château avant l'organisation d'une grande fête historique en septembre 1986 pour l'anniversaire des 700 ans du siège de l'ancienne forteresse des ducs de Lorraine imposé par l'évêque de Metz, Bouchard d'Avesnes.